ÉDITH PIAF – Non, je ne regrette rien
Lorsque Charles Dumont compose la mélodie de Non, je ne regrette rien, il pense la donner à Rosalie Dubois (1932/2024), la gagnante en 1959 du concours des « N°1 de demain » organisé par Europe 1.
Le mercredi 5 octobre 1960 Charles Dumont et Michel Vaucaire (le mari de la chanteuse Cora Vaucaire) se rendent chez Édith Piaf pour lui présenter leur nouvelle composition.
Pourtant, quelques heures auparavant la secrétaire d’Édith Piaf appelle pour annuler ce rendez-vous, la chanteuse ne se sentant pas bien.
Mais les deux hommes ne reçoivent pas le message et se présentent à 17 heures à l’adresse d’Édith Piaf, 67 boulevard Lannes dans le 16ème arrondissement de Paris.
Il faut dire que la chanteuse n’aime pas sortir de chez elle et se réveille toujours très tard, au milieu de l’après-midi.
Elle les accueille en robe de chambre, chaussons aux pieds et écoute leur chanson.
Elle dira plus tard : « Quand Charles Dumont est venue me présenter cette chanson, ce fut comme une révélation, j’ai un peu retrouvé goût à la vie ».
Édit Piaf rassure Michel Vaucaire : « Écoutez jeune homme, vous cassez pas la tête, ne vous faites plus de mauvais sang. Cette chanson, elle vous suivra toute votre vie, ce sera un succès mondial et grâce à elle, je vais faire ma rentrée à l’Olympia ».
Le 10 novembre 1960 Édith Piaf enregistre pour le première fois Non, je ne regrette rien.
Elle interprète pour la première fois cette chanson le 2 décembre 1960, dans l’émission télévisée Cinq colonnes à la une, soit quelques jours avant la sortie du disque milieu décembre 1960.
C’est le dernier grand succès d’Édith Piaf.
Édith Piaf monte sur la scène de l’Olympia le 22 décembre 1960. Ce soir-là, elle reçoit 22 rappels du public.
La Légion étrangère alors engagée en pleine Guerre d’Algérie s’empare du morceau pour en faire un hymne.
Non, je ne regrette rien est repris par la suite par Dalida, Johnny Hallyday, Mireille Mathieu, Nicolas Peyrac, Patricia Kaas, Chimène Badi, Tina Arena… et, bien-sûr, Charles Dumont.
