YVES MONTAND – C’est si bon

Sortie en 1948

Référence ODÉON – 281.936

Paroles et musique André Hornez et Henri Betti

Enregistrement

  • Chant : Yves Montand
  • Orchestre : Bob Castella

En juillet 1947, Henri Betti vit à Nice. Il rejoint son père dans le centre-ville pour jouer une partie de bridge. Sur le chemin, il s’arrête devant la vitrine d’une boutique de lingerie féminine Scandale de l’avenue de la Victoire. C’est là que lui viennent en tête les neuf premières notes : fa, mi, mib (un mi-bémol), fa, sol, la, sol, fa, ré. Il les note sur une feuille de papier à musique afin de pouvoir les jouer au piano à son retour. Après cette fameuse partie de bridge, il rentre l’après-midi même à son domicile et compose la mélodie en moins de dix minutes.

Quelques jours plus tard, Henri Betti se rend à Paris où il rencontre le parolier André Hornez pour trouver des paroles à sa mélodie. Le lendemain, ce dernier lui fait voir une liste de dix titres en trois syllabes dont le dernier titre est C’est si bon. Henri Betti lui dit que c’est celui-là qu’il veut choisir mais André Hornez lui répond qu’il ne voulait pas le marquer parce qu’il y avait eu quelques années auparavant une chanson de Charles Trenet écrite pour le film Frédérica qui s’appelait C’est Bon. Henri Betti lui dit que le si fera toute la différence.

Cette chanson composée en 1947 a été déposée à la SACEM le 18 août 1947 et éditée par Paul Beuscher.

En attendant, Henri Betti la chante lui-même au restaurant La Réserve à Nice.

En janvier 1948, l’éditeur dit à Henri Betti qu’il va d’abord faire jouer la chanson par l’orchestre de Jacques Hélian pour la radio. Le disque est enregistré le mois suivant et interprété par Jean Marco (1923/1953), le chanteur de cet orchestre.

En février 1948, l’éditeur Paul Beuscher propose la chanson à Suzy Delair pour la chanter lors du premier Nice Jazz Festival. Elle chante la chanson le samedi 28 février à l’Hôtel Negresco de Nice devant Louis Armstrong.

Fianlement, le 7 mai 1948 Yves Montand enregistre cette chanson.

Le 26 juin 1950, Louis Armstrong enregistre une version américaine de cette chanson avec l’orchestre de Sy Oliver à New York. Les paroles anglaises sont signées par Jerry Seelen qui a tout de même gardé le titre en français.

En 1964, Yves Montand enregistre de nouveau la chanson mais avec une orchestration d’Hubert Rostaing pour son album Le Paris de…