SERGE GAINSBOURG – Requiem pour un con

Sortie en mars 1968

Référence PHILIPS – B 370.617 F

Paroles et musique Serge Gainsbourg et Michel Colombier

Enregistrement le vendredi 8 septembre 1967 au Studio Gaîté à Paris 14ème

  • Chant : Serge Gainsbourg
  • Arrangements et orchestre : Michel Colombier
  • Sitar : Jean-Claude Oliver
  • Batterie : André Arpino
  • Percussions : Jacky Rault
  • Guitare : Raymond Gimenes
  • Basse : Francis Darizcuren
  • Claviers : Michel Colombier
  • Photographe : Nicolas Treatt

C’est au printemps 1967 que le comédien Jean Gabin demande à Serge Gainsbourg de compoer la bande originale du film dans lequel il s’apprête à jouer. Ce film, c’est Le Pacha.

Les deux hommes sympathisent ensemble un an plus tôt lors du film Le Jardinier d’Argenteuil.

Le tournage du Pacha, réalisé par Georges Lautner, avec des dialogues signés Michel Audiard, débute à la fin du mois de novembre 1967.

Le réalisateur sait ce qu’il veut “Je vais faire un film où il y aura des pan-pan ! Je voudrais un leitmotiv musical qui va avec“.

Le batteur Jacky Rault enregistre alors une mélodie inspirée du batteur de John Coltrane.

Michel Colombier et Serge Gainsbourg ne reprennent quasiment pas le travail effectué par Jacky Rault.

Il est tout de même à noter pour la mélodie de cette chanson Serge Gainsbourg reprend de façon très personnelle la musique écrite en 1893 par Antonín Dvořák du quatrième et dernier mouvement de sa Symphonie n° 9 en mi mineur , dite « du Nouveau Monde ».

Au début le patron de la Gaumont, qui produit ce film, refuse que Requiem pour un con soit la chanson principale avant de se plier au souhait de Jean Gabin.

Serge Gainsbourg tourne une scène dans lequel il tient son propre rôle en studio d’enregistrement.

Pour la sortie du disque en mars 1968, Serge Gainsbourg demande à Michel Colombier à être le seul auteur crédité sur le disque ce que Michel Colombier accepte.

Le nom de Michel Colombier apparaît seulement en 2009 lors d’une réédition.

Pour ne pas choquer et éviter la censure, sur la pochette du 45 tours, le mot “con”, n’est pas écrit en entier. Il y a juste un “C”, suivi de 3 petits points.

Serge Gainsbourg apprécie modérément.

Jean Gabin dit alors à Serge Gainsbourg : “Tinquiète pas trop, ces messieurs les censeurs se sont sans doute sentis visés par ta chanson”.

Le 18 mars 1991, Requiem pour un con ressort dans une version plus moderne, remixée par Dominique Blanc-Francard et Philippe Lerichomme.

Initialement, Serge Gainsbourg doit la rechanter. A l’arrivée, il ne refait que quelques voix, Dominique Blanc-Francard et Philippe Lerichomme ajoutent des samples issues des chansons de Serge comme Aux armes et caetera, Comic Strip, You’re Under Arrest ou encore Là-bas c’est naturel.

C’est la toute dernière chanson de Serge Gainsbourg.

Serge Gainsbourg meurt le 2 mars 1991, soit quelques jours avant la sortie de ce 45 tours, dans sa maison située au 5bis, rue de Verneuil dans le 7e arrondissement de Paris.