PATRICK JUVET – I love America

Sortie en juin 1978

Référence BARCLAY – 62 517

Paroles et musique Jacques Morali, Patrick Juvet et Victor Willis (le policier du groupe Village People)

Enregistrement en 1978 au Sigma Sound Studios, de New-York (États-Unis)

  • Chant : Patrick Juvet
  • Basse : Alfonso Carey
  • Congas : Errol Bennett
  • Batterie : Russell Dabney
  • Claviers : Nathaniel Wilkie
  • Guitare : Jimmy Lee et Rodger Lee
  • Percussions : Babatunde Olatunji
  • Timbales : Mario P. Grillo
  • Ingénieurs du son : Geoff Daking et Gerald Block
  • Assistants ingénieur du son : Carla Bandini, J. Paci et Vern Carlson
  • Producteurs : Henri Belolo et Jacques Morali
  • Photographe : Tony Frank

Au début de l’année 1978 Patrick Juvet est au plus mal après une déception amoureuse.

Son amie, la chanteuse Nicoletta lui conseille de partir quelques temps aux États-Unis pour s’amuser.

Patrick Juvet prend donc la direction de Los Angeles avant d’aller sur la côte est américaine.

Voulant profiter au maximum de son séjour américain, Patrick Juvet passe ses nuits au Studio 54, la plus grande et la plus célèbre des discothèque de New York.

C’est à l’époque un lieu mythique où l’on croise Andy Wharol, Mick Jagger, Nile Rogders, Diana Ross, Cher, Elizabeth Taylor, David Bowie ou encore Jerry Hall.

C’est aussi le temple de la débauche, de la drogue et du sexe.

Il est courant que des ballons tombent du plafond de cette discothèque, avec un peu de cocaïne dedans et il suffit de faire exploser les ballons pour utiliser la drogue.

Un soir, un homme tape sur l’épaule de Patrick Juvet.

Il s’agit du producteur français Jacques Morali qui avec Henri Belolo, s’occupent alors du groupe disco, les Village People.

Les deux hommes discutent longuement et Jacques Morali propose à Patrick Juvet de venir chez lui le lendemain pour que Patrick lui joue quelques unes de ses compositions.

Patrick Juvet accepte mais il a dans sa besace une seule une mélodie, un slow, qu’il joue au piano à Jacques Morali.

Au bout de quelques notes, Jacques Morali l’arrête et lui demande de rejouer la mélodie en doublant le tempo.

Patrick Juvet lui dit : “Mais je n’ai que la musique et pas de paroles“.

Jacques Morali lui rétorque : “Ce n’est rien, on va demander aux Village People“.

C’est Victor Willis, le leader et personnage du policier, qui co-écrit le texte.

Une fois la chanson enregistrée, Jacques Morali donne le premier disque au DJ du Studio 54 pour la tester.

Surpris, Patrick Juvet entend sa chanson trois fois dans la même soirée et c’est un succès auprès des danseurs nocturnes.

Cette première mouture dure 15 minutes.

Un mois seulement après son arrivée à New York, Patrick Juvet devient une véritable star.

Patrick Juvet signe avec le label américain Casablanca Records pour trois albums.

Ce 45 tours se vend à plus de 200 000 exemplaires en France et se classe numéro un dans quinze pays dont les États-Unis.

Ce titre est extrait de l’album I Love America paru en 1978.

Patrick Juvet est né le 21 août 1950 à Montreux, en Suisse.

Il est découvert mort (depuis moins de trois jours) le 1er avril 2021 dans son appartement à Barcelone, en Espagne.

C’est à l’âge de 6 ans, qu’il fait ses premiers pas au Conservatoire de Lausanne, où il obtient un premier prix au piano.

Monté à Paris, il rencontre Eddy Barclay qui lui propose d’enregistrer un premier 45 tours durant l’automne 1971, Romantiques pas morts.

Puis Patrick Juvet écrit Le Lundi au soleil pour Claude François en 1972.

En 1978, il connait un succès mondial avec I Love America.