GEORGES BRASSENS – Chanson pour l’auvergnat

Sortie en 1954

Référence PHILIPS – 432.067 BE

Paroles et musique Georges Brassens

Enregistrement le 28 octobre 1954

  • Chant et guitare : Georges Brassens
  • Contrebasse : Pierre Nicolas
  • Guitare : Victor Apicella
  • Photographe : Henri Guilbaud

Georges Brassens écrit ce titre en à peine trois heures.

Il figure sur Les Sabots d’Hélène, le troisième album de Georges Brassens sorti en décembre 1954.

Chanson pour l’Auvergnat est le titre le plus diffusé à la radio en 1955.

En 1979, Georges Brassens déclare dans l’émission radiophonique Top Club animée par Guy Lux que cette chanson serait liée à son séjour chez Marcel Planche et Jeanne Le Bonniec. Ce couple habitait une maison extrêmement modeste au 9, impasse Florimont dans le XIVe arrondissement de Paris, où Brassens se réfugie le 21 mars 1944, pour fuir le STO (le Service du Travail Obligatoire).

En fait, Marcel Planche est née à Brie-Comte-Robert, en Seine-et-Marne.

La maison de la Jeanne est dépourvue d’eau courante, d’électricité et de gaz. Elle est cachée derrière un mur, un bon endroit pour se cacher des allemands et de la police française.

Ce couple n’avait pas d’enfants, mais des chats, des chiens, un perroquet, toute sorte d’animaux qui passaient par là.

Après ses premiers succès au début des années 1950, Georges Brassens achète la maison, la dote de toutes les commodités et l’offre à Jeanne Le Bonniec, qui y mourra en 1968.

Dans ce morceau, Georges Brassens fait aussi référence à
« l’Étranger qui, sans façon,
D’un air malheureux m’as souri
Lorsque les gendarmes m’ont pris ».
Pour comprendre ce passage, il faut savoir que dans sa jeunesse, à Sète, alors qu’il est en première au lycée, Georges Brassens travaille au recel du produit d’un cambriolage. Les gendarmes sont venus le chercher. Il a vécu ce que vivent un certain nombre de primo-délinquants, de devoir marcher dans la rue, entre deux gendarmes, et de voir le regard des autres. Le regard des autres est celui de ceux qui se retournent offusqués, ceux qui lui jettent un regard de commisération.

Rika Zaraï a repris cette chanson en version hébreu.