BACH – Quand Madelon
Sortie en février 1919
Référence COLUMBIA – DF 3168
Paroles et musique Louis Bousquet (1870/1941) et Camille Robert (1872-1957)
Enregistrement en janvier 1947
- Chant : Bach
- Orchestre : de l’Eldorado
Cette chanson est aussi communément appelée La Madelon.
Elle est interprétée par Charles-Joseph Pasquier, dit Bach.
Il est né le 9 novembre 1882 à Fontanil-Cornillon, dans l’Isère et mort le 19 novembre 1953 à Nogent-le-Rotrou, en Eure-et-Loir
Bach débute sa carrière en 1899 mais connait la célébrité en 1914 avec Quand Madelon.
En 1913, à l’approche de la Première Guerre mondiale, il commande une chanson patriote au parolier Louis Bousquet.
Louis Bousquet est un ancien employé des chemins de fer, il est maire de Beauchamp, dans le Val d’Oise.
Pour l’écriture, il se souvient de la période où il était engagé dans le régiment des Zouaves à Batna, en Algérie, en 1889.
Pour la mélodie, il se sert d’une musique issue une marche de fanfare sur laquelle il ajoute son texte.
Le soir, avec ses amis, il allait dans un café où la serveuse s’appelait Madeleine Martin et que tout le monde surnommait Madelon.
Le 19 mars 1914, Bach interprète ce titre pour la première fois sur la scène de l’Eldorado à Paris.
Le public n’est pas conquit par ce morceau.
Bach la retire de son tour de chant.
Un soir à Raon-l’Étape, dans les Vosges, il la chante à nouveau devant un pare-terre de militaires en permission et c’est un succès.
Du coup, il la remet à son répertoire.
Un certain Sioul, un soldat en permission, entend cette chanson à l’Eldorado en août 1914.
Sioul est un artilleur cantonné à l’école Jules-Ferry de Fontenay-sous-Bois, dans le Val-de-Marne..
Il chante cette chanson à ses camarades. Celle-ci va rapidement se transforme en un véritable hymne militaire sur les champs de bataille et dans les tranchées.
D’ailleurs, en 1921, une plaque est apposée sur la façade de l’école de Fontenay-sous-Bois, rue Roublot, indiquant : « La Madelon est partie d’ici en août 1914 pour faire le tour du monde ».
C’est Marcelly (1882/1966), de son véritable nom Marcel Jules Turmel, qui enregistre le premier cette chanson sur un 78 tours.
C’est seulement en 1919 que Bach enregistre sa version.