SERGE GAINSBOURG – Aux armes et cætera

Sortie 13 mars 1979

Référence Philips – 6937549

Paroles Claude Joseph Rouget de Lisle

Musique Serge Gainsbourg

Enregistrement durant 5 jours, en janvier 1979 au Dynamic Sounds Studios (Kingston, en Jamaïque)

  • Chant : Serge Gainsbourg
  • Chœurs : The I Threes, Marcia Griffiths, Rita Marley et Judy Mowatt
  • Basse : Robbie Shakespeare
  • Batterie : Sly Dunbar
  • Guitare : Michael « Mao » Chung
  • Guitare rythmique : Radcliffe « Dougie » Bryan
  • Orgue : Anse l Collins
  • Percussions : Isiah « Sticky » Thompson
  • Piano acoustique : Michael Chung, Robbie Lyn
  • Ingénieur son : Geoffrey Chung

Ce titre est une libre adaptation par Serge Gainsbourg de l’hymne français La Marseillaise.

Les six premiers couplets sont écrits par Rouget de Lisle sous le titre de Chant de guerre pour l’armée du Rhin en 1792 pour l’armée du Rhin à Strasbourg, à la suite de la déclaration de guerre de la France à l’Autriche.

Le 14 juillet 1795, ce chant est utilisé pour la première fois comme hymne national en France.

La version de Serge Gainsbourg est extraite de l’album Aux armes et cætera.

Pour réaliser de ce disque, Serge Gainsbourg s’entoure des choristes de Bob Marley (I Threes) et des musiciens de Peter Tosh (Sly and Robbie).

Comme très souvent, Serge Gainsbourg entre en studio sans aucun texte écrit au préalable

La nuit d’avant l’enregistrement, Serge Gainsbourg écrit les paroles sur feuille blanche.

Il dépose son texte à la SACEM le 25 février 1979.

Ce titre est enregistré en moins de deux heures.

Plus tard, Serge Gainsbourg, raconte qu’il a voulu adapter La Marseillaise mais ne connaissant pas tous les couplets. Il ouvre son dictionnaire Larousse encyclopédique à la page Marseillaise et découvre qu’à partir du deuxième refrain, pour gagner de la place, il est marqué Aux armes, et cætera. Cette phrase lui donne alors l’idée du titre pour cette nouvelle chanson.

A sa sortie, cette chanson fait très vite polémique.

Le 28 septembre 1979, une séance de dédicaces est annulée à Marseille sous la pression d’associations d’anciens combattants.

Le secrétaire d’État aux Anciens combattants Maurice Plantier réunit ces différentes associations à Nice et leur promet de faire tout son possible pour limiter la diffusion de cette chanson à une seule par semaine.

Serge Gainsbourg s’en moque et décide de la chanter lors de sa dizaine de représentations, du 22 au 31 décembre 1979, au Palace à Paris, puis dans toutes celles de sa tournée.

Le 4 janvier 1980, alors que Serge Gainsbourg doit se produire à Strasbourg, il doit annuler son concert :une alerte à la bombe vise l’hôtel où sont logés ses musiciens à qui il demande de repartir pour la destination suivante, Bruxelles.

Alors Serge Gainsbourg ne se démonte pas et fait le choix de se présenter seul devant des militaires parachutistes. Il entre sur scène et déclare : « Je suis un insoumis qui a redonné à La Marseillaise son sens initial. » Finalement, il entonne a cappella les deux premiers couplets de La Marseillaise dans sa version originale, un poing levé. Les militaires présents se mettent alors tous au garde à vous. Serge Gainsbourg sort de scène en leur adressant un bras d’honneur.

Le 14 décembre 1981, à Versailles, Serge Gainsbourg achète l’un des deux manuscrits originaux de La Marseillaise signés de la main de Rouget de Lisle datés de 1783. Il débourse la somme de 135 000 Francs. (soit environ 20 580 euros).